Médecins de la Grande Guerre

Le docteur Robert Focquet et l’infirmière Laura Matthys sur le front de l’Yser.

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Le docteur Robert Focquet et l’infirmière Laura Matthys sur le front de l’Yser.



Le Colonel Médecin Robert Parfait Florent FOCQUET (© Bernard Focquet)

Le Colonel Médecin Robert Parfait Florent FOCQUET

(né à Liège le 22-03-1887 – décédé à Ixelles le 06-10-1941)

Robert est l’ainé d’une fratrie de 8 enfants :
Fernand Narcisse Focquet 1888-1963
Georges René Edmond Focquet 1889-1925
Madeleine Célestine Célina Focquet 1891-1894
Paul Jules Focquet 1893-1966
Marthe Berthe Focquet 1895-1967
Suzanne Sylvie Léonie Focquet 1898-1980
Marie-Louise Focquet 1901-1955

Matricule : 15144
Directeur général du Service de Santé de l’Armée.
Membre de la Société de Chirurgie
Membre de la Congrégation de la Sainte Vierge
Membre de la Conférence de St-Vincent de Paul
Commandeur de l’Ordre de Léopold avec palme
Commandeur de l’Ordre de la Couronne avec palme
Croix de guerre avec deux palmes - Croix de feu – Médaille de l’Yser
Croix civique de 1ère classe 1914-1918 – Médaille commémorative, etc

• 09-01-1906 : entre au service actif
• 1910 : termine ses études de médecine à l’Université de Liège
• 26-03-1911 : promu au grade d’officier comme sous-lieutenant et détaché à l’HM d’Anvers
• 27-12-1911 : détaché à l’HM de Malines où il pratique ses premières opérations en chirurgie
• 26-06-1912 : promu au grade de médecin adjoint de 1ère classe
• 25-03-1914 : promu au grade de médecin de bataillon de 2ème classe
• 01-08-1914 : attaché au 5ème de Ligne 2ème DA à Anvers ; participe aux rudes combats du début de la campagne, à la retraite des Flandres et à la bataille de l'Yser. La citation à l’Ordre du Jour de l’armée qui accompagnait, en septembre 1915, l'octroi de l'Ordre de Léopold que lui conféra S. M. le Roi Albert 1er, atteste avec éloquence son cran et sa valeur militaire : « Du 15 au 20 octobre 1914, aux combats de Lombartzyde, a fait preuve d'un grand courage et de sang froid en soignant les blessés malgré un violent bombardement de son Poste de Secours. »
• 26-07-1915 : détaché à l’HM Chirurgical de Cabour (Adinkerke) à la demande du docteur Derache dit « Le Patron » qui restera son supérieur durant toute la guerre.
• 30-03-1916 : promu au grade de médecin de bataillon de 1ère classe
• 09-03-1917 : détaché à l’HM Chirurgical de Beveren s/Yser
• 25/26-03-1918 : mariage civil/religieux avec Laura Matthys
• 26-06-1918 : promu au grade de médecin de régiment
• 03-12-1918 : détaché à l’HM de Bruxelles au service de chirurgie, toujours avec le docteur Derache
• 28-01-1920 : détaché à l’HM de Karlsbourg (Aix-la-Chapelle) comme chirurgien
• 20-10-1920 : détaché à l’HM de Bruxelles
• 22-02-1921 : détaché à l’HM de Beverloo
• 06-08-1921 : promu au grade de commandant médecin directeur de l’HM de Beverloo
• 15-06-1922 : professeur et commandant de l’Ecole pour Médecins et Pharmaciens du Service de Santé
• 29-09-1924 : promu au grade de major médecin
• 26-06-1929 : détaché à l’HM de Bruxelles, directeur du Service de physiothérapie, membre de diverses commissions
• 26-03-1934 : promu au grade de lieutenant-colonel médecin
• 25-06-1936 : professeur du cours de clinique chirurgicale et de chirurgie d'armée à l'Ecole des Officiers su Service de Santé
• 26-12-1937 : détaché au ministère de la Défense Nationale comme chef de service du Service de Santé
• 26-03-1938 : promu au grade de colonel médecin, directeur général du Service de Santé de l’armée
• 10-05-1940 : est chargé par l’IGSS (Inspecteur Général du Service de Santé) d’organiser la logistique d’accueil et de secours pour l’armée en France
• 01-04-1941 : admis à la retraite anticipée pour raison de santé

Laure Joséphine Laura MATTHYS


Laura Matthys 1915 (© Bernard Focquet)

Née le 2 juillet 1895 à St Josse-ten-Noode, décédée le 20 février 1972 à Saint-Gilles

Est la seconde d’une fratrie de 4 enfants :
Wilfrid Cyril Matthys 1891-1949
Maud Matthys 1897-1982
Claire Matthys 1897-1937

Infirmière diplômée de l’école Edith Cavell
Volontaire au front de l’Yser 1915-1918
Croix Civique de 1ère classe 1914-1915
Médaille de la Reine Elisabeth
Médaille de la Reconnaissance Française
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Croix d'Honneur de la Croix Rouge, etc ...

• En 1907, à 12 ans, Laura est orpheline de père. Sa mère Jenny Ridley, sans ressources, éprouve de grandes difficultés pour élever seule ses enfants ; elle décide que ses filles devront apprendre un métier pour être indépendantes « financièrement ». Jenny Ridley est britannique; au Royaume-Uni les « suffragettes » premier mouvement féministe prend de l’ampleur en réclamant principalement le droit de vote pour les femmes. Le mouvement sera balayé et remis aux calendes grecques du fait du premier conflit mondial.
• 1910 : Laura entre à l’Ecole d’infirmières d’Edith Cavell rue de la Culture à Bxl, la toute première école d’infirmières en Europe continentale fondée en 1907 par le docteur Depage et Edith Cavell; ses sœurs Maud et Claire suivront deux ans plus tard.


Ce cliché a été pris en 1912 dans le jardin arrière de l’Ecole Edith Cavell, rue de la Culture (aujourd’hui Franz Merjay) à Ixelles. En plus d’Edith Cavell on peut identifier : Laura Matthys (au dernier rang, juste à la verticale d’Edith Cavell), sa petite sœur – Maud Matthys (derrière Edith Cavell, la 2e infirmière vers la gauche sur la photo qui est suivie par la 3e infirmière Ruth Moore suivie par la 4e infirmière Claire Matthys, la sœur jumelle de Maud). L’infirmière « Poupon », la dernière infirmière sur la droite de la photo au dernier rang en hauteur, grande amie de Laura Matthys qui sera également du périple avec Laura sur le front de l’Yser à l’HM de Cabour puis à l’HM de Beveren s/Yser. Assises autour d’Edith Cavell on y voit ses assistantes : respectivement de gauche à droite : Sister White, Sister Horn, Edith Cavell, Sister Bird et Sister Wilkins. Cliché réalisé à partir d’une copie d’époque du négatif original que Sister Wilkins a donné à ma grand-mère, Laura Matthys, vers 1964 en « mémoire d’une longue amitié et du bon vieux temps ». (Photo de Bernard Focquet, petit-fils de Laura Matthys)

• Août 1914 : le conflit commence, Laura est affectée à l’Ambulance du Palais Royal à Bxl
• 31 janvier 1915 : est diplômée infirmière de l’école Edith Cavell
• 25 mars 1915 : quitte clandestinement Bruxelles et la Belgique occupée, via la filière d’évasion mise au point par Edith Cavell via les Pays-Bas pour rejoindre la Belgique libre et se mettre à la disposition du Service de Santé de l’armée belge, au titre d’infirmière diplômée.
• Avril 1915 : est attachée à l’HM Chirurgical de Cabour (Adinkerke)
• 9 mars 1917 : est détachée à l’HM Chirurgical de Beveren s/Yser
• Janvier 1918 : à l’annonce officielle de son intention de contracter mariage avec Robert, Laura est règlementairement séparée de ce dernier et détachée à l’HM (redevenu général) de Cabour (Adinkerke) sous la direction du docteur Nolf
• 25 et 26 mars 1918 : mariage civil, puis religieux avec Robert, pas de lune de miel ni de voyage de noce…
• Janvier 1919 : quitte le service de l’armée pour retourner à la vie civile et s’installe à Bxl (avenue de la Couronne à XL) pour entamer sa vie de femme et future mère au foyer d’une famille nombreuse – elle aura 6 enfants (Madeleine, Yvonne, Jean, Georges, Raymonde (dite « Monette ») et Jacky).
• 22 février 1921 : s’installe à Bourg Léopold
• 26 juin 1929 : s’installe définitivement à Bxl
• 6 octobre 1941 : décès de Robert
• Après la seconde guerre mondiale, Laura gardera contact avec les anciennes infirmières et en particulier un lien d’amitié très profond la liera à Miss Wilkins, la jeune assistante d’Edith Cavell.
• 1964 – La RTB (RTBF aujourd’hui) produit une série de 118 émissions télévisées qui seront diffusées entre 1964 et 1968 pour commémorer le 50e anniversaire de la Grande Guerre. Laura y fera une apparition comme témoin dans un numéro consacré à Edith Cavell.

 Sur le front de l’Yser

       Au moment de la déclaration de la guerre le 04 août 1914 et de l’invasion de la Belgique par les Allemands, Robert et Laura ne se connaissent pas encore.

       Robert Focquet, né à Liège le 22 mars 1887, est alors un jeune chirurgien, médecin de bataillon, affecté au 5ème de Ligne de la 2ème division d’armée basée à Anvers.


Robert Focquet 1915 (© Bernard Focquet)

       Laura Matthys, née à St Josse-ten-Noode le 2 juillet 1895, est aux études en dernière année à l’Ecole d’Infirmières Edith Cavell à Bruxelles. Dès son ouverture le 16 août 1914, Laura est affectée à l’Ambulance du Palais Royal à Bruxelles. En effet, à l’initiative de S.M. la reine Elisabeth, tout le Palais Royal a été transformé en hôpital qui restera actif jusqu’à la fin de la guerre. Laura est diplômée le 31 janvier 1915.


Laura Matthys au front (© Bernard Focquet)

       Robert participe aux rudes combats du début de la campagne, à la retraite des Flandres et à la bataille de l'Yser. La citation à l’Ordre du Jour de l’armée qui accompagnait l'octroi de Chevalier de l'Ordre de Léopold que lui conféra S. M. le Roi Albert 1er, atteste avec éloquence son cran et sa valeur militaire : « Du 15 au 20 octobre 1914, aux combats de Lombartzyde, a fait preuve d'un grand courage et de sang froid en soignant les blessés malgré un violent bombardement de son Poste de Secours ».

       Laura et quelques infirmières diplômées quittent clandestinement la Belgique occupée, le 25 mars 1915, via la filière d’évasion par les Pays-Bas mise en place par Edith Cavell, pour se mettre à la disposition du Service de Santé de l’armée dans le petit bout de Belgique libre, sur le front de l’Yser. Vu leurs qualifications, ces infirmières, dont Laura, sont immédiatement affectées à l’Hôpital Militaire Chirurgical de Cabour (Adinkerke) qui ouvre ses portes le 26 avril 1915, sous la direction du docteur Derache.


Groupe des infirmières de Cabour 18 mai 1915, Laura Matthys est au 2e rang, la 4e à partir de la gauche (© Bernard Focquet)

       C’est à ce moment que le docteur Derache fait appel à Robert, et s’entoure de 12 médecins chirurgiens, 3 pharmaciens, environ soixante soignantes et une poignée de soldats « inaptes au service en campagne ».


L’équipe chirugicale du docteur Derache, Cabour 1915. Robert Focquet est juste derrière Derache, au 3e rang, le 2e en partant de la gauche (© Bernard Focquet)

       Robert est officiellement détaché du 5e de ligne et affecté à l’HM Chirurgical de Cabour le 27 juillet 1915.


Cabour ? 1916- 1917 ? De gauche à droite Robert Focquet, Derache, non identifié (© Bernard Focquet)

       A Cabour, Robert et Laura se côtoient donc – sur un plan strictement ‘professionnel’ - à partir du milieu de l’été 1915. Bientôt, des liens autres que ceux de médecin à infirmière se nouent. Comme le dit Robert dans une de ses lettres : « Si on m’avait dit, les premiers jours de septembre (1915) que cette petite infirmière maussade et fière deviendrait un jour la compagne douce et aimante qui partagerait ma vie et mon avenir, j’aurais certainement dit : non, tout mais pas cela et je me serais vite sauvé. Et pourtant, cette chose si extraordinaire alors, est devenue moins drôle un mois plus tard. De maussade et défiante qu’elle était aux premiers temps, elle est devenue plus souriante et plus gaie. »


Cabour 1915. De gauche à droite, Laura Matthys, Derache et autres infirmières (© Bernard Focquet)

       Et arriva ce qui devait arriver : « Ah cette salle 11… C’est là que j’ai appris à connaître ma petite Laura. Deux mois après le début de ma ‘conquête’, l’entourage trouvait ce changement tout à fait ordinaire, pas étonnant du tout ! Absolument comme si Laura et Robert avaient été créés l’un pour l’autre. »

       Le 14 novembre, Robert rassemble toutes ses forces pour conquérir le cœur de Laura, qui ne résiste pas. Ils se considèrent comme fiancés dès le 16 novembre 1915. Puis, la vie se poursuit à Cabour avec tout le courage qui a fait la renommée des équipes chirurgicales et soignantes du docteur Derache.


Cabour 1915. Laura Matthys et ses blessés (© Bernard Focquet)

       De mars à avril 1917, tout le personnel et matériel de Cabour déménage plus au sud-est vers Beveren s/Yser, à mi-chemin entre La Panne et Ypres, dans un tout nouvel hôpital militaire chirurgical plus fonctionnel situé à 9 Kms du front et conçu par le docteur Derache en personne. S.M. le Roi Albert 1er qualifiera cet hôpital de « merveille militaire ». Tout blessé au front de l’Yser peut alors espérer une prise en charge chirurgicale dans les 3 heures. Cabour redevient un hôpital militaire général dirigé par le docteur Nolf (ancien professeur de Robert à l’université de Liège) où sont principalement soignés les gazés et les contagieux (dont les victimes de la grippe espagnole).

       En novembre 1917, Laura est décorée des mains de S.M. la reine Elisabeth pour son courage et son dévouement.

       En janvier 1918, la guerre ne finissant pas de s’éterniser, Robert et Laura font part à l’autorité militaire de leur intention de contracter mariage. A cette annonce, ils sont règlementairement séparés l’un de l’autre alors qu’ils travaillent ensemble et se côtoient au quotidien depuis l’été 1915. Laura retourne à Cabour sous la direction du docteur Nolf.


Cabour 1916 de gauche à droite, Laura Matthys, le blessé De Wilde, Mme Jacquet, Robert Focquet (© Bernard Focquet)

       En effet, en vertu du règlement militaire, une épouse d’officier doit s’engager à : « ne pas suivre son mari lorsque le corps auquel il appartient se mettra en marche, ni ne jamais paraître dans le camp, ni à l’armée ». Laura signe cet engagement le 6 février 1918.

       Le 16 mars 1918, Robert obtient l’autorisation de contracter mariage avec Laura, directement du Ministre de la Guerre du gouvernement belge à Sainte Adresse (proche du Havre) en France.

       Le mariage civil est célébré le 25 mars 1918 à Adinkerke, suivi de la bénédiction par l’aumônier de l’HM de Cabour, le 26 mars 1918.

       Alors qu’un congé (exceptionnel) de 21 jours accordé par le docteur Derache est prévu, qu’un congé équivalent pour Laura est confirmé par le docteur Nolf sur l’insistance du docteur Derache, que Robert a fait des pieds et des mains pour offrir à Laura un beau voyage de noces (à Biarritz)…, le dossier militaire de Robert fait mention d’un congé de 48 heures seulement au motif du mariage et d’une reprise de service dès le 28 mars 1918… toutes les permissions ayant été supprimées.

       En effet, dès le 21 mars 1918 soit quelques jours avant le mariage, une terrible offensive allemande dite « Michael » commençait en Picardie et jusqu’à la mer du Nord, du fait du retour de près d’un million de soldats allemands du front russe, suite au traité de paix de Brest-Litovsk signé le 3 mars 1918 et mettant fin à la guerre à l’Est.

       Robert et Laura devront attendre jusqu’en janvier 1919, soit près d’un an plus tard, pour pouvoir enfin commencer leur vie de couple.

¡   ¡   ¡

       Dès 1917, Robert contribuera avec la bénédiction du docteur Derache et de son équipe au développement de nouvelles techniques de chirurgie de guerre qu’il publiera et enseignera plus tard, après la guerre, et dont certains principes sont toujours d’application aujourd’hui. Il participera à la « 1ère Conférence chirurgicale interalliée pour l'étude des plaies de guerre » à Paris les 15 et 16 mars 1917.

       De cette époque, il nous reste aussi une riche correspondance et de nombreuses photos (Robert étant un photographe amateur) qui témoignent d’un point de vue sociologique et humain de cette belle histoire dans un monde en désolation.

       Un livre, relatant cette épopée, « 1914-1918 Coin d’azur sur le front de l’Yser » par Bernard Focquet (petit-fils de Robert et Laura) et Martine Jones (épouse de Bernard Focquet) est disponible ici.

       Après la guerre, Robert poursuit sa carrière dans l’armée comme médecin chirurgien. Laura quitte l’armée pour retourner à la vie civile et commencer sa vie de mère et de femme au foyer. Robert et Laura auront 6 enfants : Madeleine, Yvonne, Jean, Georges (père de Bernard), Raymonde dite « Monette » et Jacky. Laura gardera toute sa vie contact avec les anciennes infirmières de Cavell et en particulier un lien d’amitié très profond la liera à Miss Wilkins, la jeune assistante d’Edith Cavell.

       Avec les anciens médecins et infirmières de Beveren s/Yser, Robert et Laura créent en 1922 le « Beveren Club » qui se réunit chaque année, le dernier samedi d’avril. En 1929 et en 1933, S.M. la reine Elisabeth prend part aux festivités du Club.

       En mai 1940, lors de la nouvelle invasion allemande, Robert, alors colonel médecin DGSS (Directeur Général du Service de Santé au ministère de la Défense), est chargé par l’IGSS (Inspecteur Général du Service de Santé, le général médecin Luyssen) d’organiser dans l’urgence la logistique d’accueil et de secours pour l’armée belge en France.

       Cependant, admis à la pension anticipée le 1er avril 1941 pour raison de santé, Robert décède prématurément à Bruxelles le 6 octobre 1941.

       Laura décède à Bruxelles le 20 février 1972.

©2017 Bernard Focquet et Martine Jones



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