Médecins de la Grande Guerre

L’auxiliaire médical Riccardo Pampuri, fut canonisé par Jean-Paul II en 1987.

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L’auxiliaire médical Riccardo Pampuri, fut canonisé  par Jean-Paul II en 1987


Le Bienheureux RICHARD PAMPURI frère hospitalier

Erminio Pampuri  naquit le 2 août 1897 à Trivolzio, petit village situé entre Milan et Pavie. Dixième d’une famille de onze enfants, il  fut confronté très jeune à la douleur car il perdit sa mère décédée de tuberculose lorsqu’il avait à peine trois an et  son père à l’âge de 11 ans. Erminio fit ses humanités comme interne à Pavie au collège Saint Augustin et décidé de devenir médecin. On le retrouve jeune étudiant universitaire lorsque la guerre éclate. En 1917, il est appelé sous les drapeaux et est envoyé dans la zone de combats en tant qu’auxiliaire de santé dans la 86ème compagnie du Service de Santé. Il se distingue par son esprit de générosité et gagne une nomination de sergent en même temps qu’une médaille pour avoir accompli un  acte peu banal. En effet, lors de la retraite de Caporetto, alors que ses compagnons fuyaient en abandonnant le matériel médical, Erminio sous le feu ennemi décida de sauver les précieux bandages, médicaments et instruments en les chargeant dans une charrette tirée par une vache. Il réussit contre toute attente à ramener dans les lignes italiennes son chargement après une marche de 24 heures sous une pluie battante. Epuisé par ce fait glorieux, Erminio contracta une pleurésie tuberculeuse qui lui valut un long congé qu’il mit à profit pour continuer ses études de médecine. Définitivement libéré de ses obligations militaires en 1920, il acheva ses études de médecine et obtint son diplôme l’année suivante avec la plus haute mention avec une thèse consacrée à la prise de la tension artérielle par un nouveau sphygmomanomètre. Le nouveau docteur après un stage chez son oncle médecin, fut rapidement chargé de la médecine municipale à Morimondo où rapidement, il se fit remarquer par son grand dévouement. Bientôt sa pratique médicale ne lui suffit plus à satisfaire son idéalisme. Une vocation de prêtre naquit et ne le lâcha plus. Il fut finalement accueilli par les Frères de Saint-Jean de Dieu en 1927 et devint le frère Riccardo. Le 24 octobre 1928, il fit ses vœux définitifs et fut chargé de diriger le cabinet dentaire annexé à l’hôpital Sainte Ursule.  Malheureusement, la santé du frère Riccardo resta extrêmement précaire à cause de la tuberculose dont il ne parvint pas à guérir complètement. Malgré ses toux et ses crachats ensanglantés, Erminio ne refusait jamais une tâche sanitaire ou spirituelle et gardait une humeur égale. Le caractère  exceptionnel du frère Riccardo  marqua alors  profondément tous ceux qu’il côtoya.  A l’époque, on ne connaissait encore hélas aucun traitement médical pour la tuberculose. Son état de santé s’aggrava au point qu’il dut être transféré à Milan à l’hôpital Saint Joseph où il mourut le 1er mai 1930. Le pape Jean-Paul II qui  le béatifia  en 1981 puis le canonisa en 1987 dira de lui : « La vie courte, mais intense, de Fra Riccardo Pampuri, est un stimulant pour tout le peuple de Dieu mais spécialement pour les jeunes, pour les médecins et pour les religieux ».  La fête de Saint Riccardo Pampuri  a été fixée au 1er mai.

Dr P. Loodts

NB : Pour ceux qui veulent en savoir plus :    SAINT RICHARD PAMPURI – SAN RICCARDO PAMPURI

 

 

 

 



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