Le soldat Grégoire Jurion

       Né à Bonne-Espérance le 23 juillet 1896 dans une ferme près de l’abbaye, Grégoire fait ses études dans cet établissement qui était à l’époque petit séminaire. Et lors de son adolescence, il rêve de devenir missionnaire.

       La guerre le surprend alors qu’il n’a que 18 ans et il s’engage en tant que volontaire. Il est affecté au 3^ème bataillon du deuxième régiment des grenadiers.

       Il raconte, dans un carnet au fil du temps de plus en plus élaboré, tout ce qu’il vit jusqu’au 22 avril 1915. A cette date, en effet, il est blessé par un éclat d’obus lors de la première attaque aux gaz allemande dans la région de Steenstraat. Il décrit ces événements jusqu’au bout et son carnet se termine par une page blanche après les mots « Vu le nombre… ». Il voulait sans doute exprimer que, vu le nombre de blessés, il ne sera transféré que le 25 à l’ambulance de Calais  où il mourra de septicémie le 30.

Jean Warnon