Médecins de la Grande Guerre

Avon-les-Roches et Brugelette gardent le souvenir des Belges du Ruchard.

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Avon-les-Roches et Brugelette gardent le souvenir des Belges du Ruchard.

Avon, près du Camp du Ruchard. Cérémonie du 2 novembre au Monument Belge – Discours du Colonel Vinckier : « Vous serez vengés »

Avon, près du Camp du Ruchard. Cérémonie du 2 novembre au Monument Belge – Discours de Mr le Curé de Pansoult : « L’Allemagne sera châtiée »

Avon, près du Camp du Ruchard. Cérémonie du 2 novembre au Monument Belge – La Bénédiction

Nous approchons des lieux ! (photo Dr Loodts)

Le Camp du Ruchard. (photo Dr Loodts)

L’entrée principale du Camp du Ruchard. (photo Dr Loodts)

Avec les détails ! (photo Dr Loodts)

Dans le Camp. (photo Dr Loodts)

Ici on se trouve à côté de l’église d’Avon et dans le fond c’est le mur du cimetière. (photo Dr Loodts)

Le Monument dans le Carré des Belges. (photo Dr Loodts)

Plan sur le Carré des Belges. (photo Dr Loodts)

Une vue d’ensemble. (photo Dr Loodts)

Sur le monument, le Roi Albert I. (photo Dr Loodts)

Avon les Roches jumelé avec Brugelette. (photo Dr Loodts)

Avon les Roches. (photo Dr Loodts)

Le beau lavoir du hameau de "la Fouquetterie". (photo Dr Loodts)

Emplacement où est décédé Emile Maurice Windal un des promoteurs du jumelage. (photo Dr Loodts)

La plaque du monument. (photo Dr Loodts)

A Avon, le hameau des roches Tranchelion. (photo Dr Loodts)

A Avon, le hameau des roches Tranchelion. (photo Dr Loodts)

Des maisons troglodytes. (photo Dr Loodts)

Une « rue » de maisons troglodytes. (photo Dr Loodts)

Le travail du tuffeau. (photo Dr Loodts)

Trace du passage d’un militaire français le 27 août 1888. (photo Dr Loodts)

Des témoignages de passages. (photo Dr Loodts)

E. De Backer serait-ce un frère de René De Backer décédé le 30-04-1917 ? (photo Dr Loodts)

Beaucoup de gravures ! (photo Dr Loodts)

L’église et son porche. (photo Dr Loodts)

Le magnifique porche roman de l’église. (photo Dr Loodts)

L’intérieur de l’église en pierres de touraine. (photo Dr Loodts)

La campagne d’Avon vue du cimetière. (photo Dr Loodts)

Le lavoir situé non loin de l’église. (photo Dr Loodts)

Vanderlinden Max, motocycliste : 20-02-1915. (photo Dr Loodts)

Geurts Jean, Soldat 2e carabinier, 03-04-1915. (photo Dr Loodts)

Schets Joseph, Soldat 4e chasseur : 09-04-1915. (photo Dr Loodts)

Van Beeck Martin, Soldat G.I. n° 8 : 19-04-1915. (photo Dr Loodts)

Verle Théophile, Soldat 2e carabinier : 10-10-1915. (photo Dr Loodts)

Dufour Jules, M.D.L. Gendarmerie : 10-10-1915. (photo Dr Loodts)

Campion Joseph, Soldat 1er de ligne : 22-10-1915. (photo Dr Loodts)

D’hertog Alphonse, Soldat 6e de ligne : 25-10-1915. (photo Dr Loodts)

Van Huffel Ernest, Soldat 2e chasseur : 09-1?-1915. (photo Dr Loodts)

Windey Auguste, Soldat 8e de ligne : 11-12-1915. (photo Dr Loodts)

Beauraing Fernand, Soldat 1er carabinier : 11-11-1915. (photo Dr Loodts)

Deroo Maurice, Soldat C.I.A.X. : 16-11-1915. (photo Dr Loodts)

Soudan Victor, Soldat 2e carabinier : 14-12-1915. (photo Dr Loodts)

Boimbo Antoine, Soldat 2e de ligne : 18-12-1915. (photo Dr Loodts)

Vermeiren Alexandre, Soldat 3e de ligne : 17-12-1916. (photo Dr Loodts)

Sprut Pierre, Soldat 7e de ligne : 09-03-1916. (photo Dr Loodts)

Roelandt Alphonse, Soldat 3e chasseur : 17-12-1916. (photo Dr Loodts)

Van Brabant Joseph, Soldat 6e génie : 26-03-1916. (photo Dr Loodts)

Lognaux Alphonse, Soldat C.I. n° 3 : 02-04-1916. (photo Dr Loodts)

Verholen Alphonse, Soldat 5e de ligne : 25-04-1916. (photo Dr Loodts)

Warmoes Achille, Soldat C.IM : 01-05-1916. (photo Dr Loodts)

Van Den Bosch François, Soldat C.I. n° 7 : 25-05-1916. (photo Dr Loodts)

Sagaer Camille, Soldat T. adm. S. C. des hôp. : 29-05-1916. (photo Dr Loodts)

Bourdoux Pierre, Soldat 2e grenadier : 02-06-1916. (photo Dr Loodts)

Van Dingelen Aloïs, Soldat 13e de ligne : 25-06-1916. (photo Dr Loodts)

Vloesberghe François, Soldat 2e artillerie : 27-06-1916. (photo Dr Loodts)

Billiau Aloïs, Soldat 2e chasseur : 02-07-1916. (photo Dr Loodts)

Crochelet Maurice, Soldat 1er lancier : 15-07-1916. (photo Dr Loodts)

Moreels François, Soldat du génie : 15-07-1916. (photo Dr Loodts)

Duthois Alphonse, Soldat grenadier : 15-07-1916. (photo Dr Loodts)

Vertongen Pierre, Soldat 2e chasseur : 31-07-1916. (photo Dr Loodts)

Verschaeve François, Soldat 8e de ligne : 07-08-1916. (photo Dr Loodts)

Verheulpen Joseph, Soldat 8e de ligne : 14-08-1916. (photo Dr Loodts)

Vande Walle Jean, Soldat 12e de ligne : 22-08-1916. (photo Dr Loodts)

Tampere Victor, Soldat 7e de ligne : 23-08-1916. (photo Dr Loodts)

Detremmerie Gustave, Soldat 1er de ligne : 28-08-1916. (photo Dr Loodts)

Gobert Hector, Soldat 12e de ligne : 02-09-1916. (photo Dr Loodts)

De Mesmackers Joseph, Caporal 2e chasseur : 06-09-1916. (photo Dr Loodts)

De Lathouwer Isidore, Soldat 7e de ligne : 25-09-1916. (photo Dr Loodts)

Roos Cyrille, Soldat 1er chasseur : 27-09-1916. (photo Dr Loodts)

Heindrickx Oscar, Soldat 11e de ligne : 25-10-1916. (photo Dr Loodts)

Dekkers Jean, Soldat C.T. : 02-11-1916. (photo Dr Loodts)

Fabre Alexandre, Soldat 2e lancier : 09-11-1916. (photo Dr Loodts)

Raoult Charles, Soldat 12e de ligne : 22-11-1916. (photo Dr Loodts)

Castel Lionel, Soldat 2e carabinier cycliste : 14-12-1916. (photo Dr Loodts)

Alomon Pierre, Soldat 2e de ligne : 17-12-1916. (photo Dr Loodts)

Raskin Joseph, Soldat 6e génie : 22-12-1916. (photo Dr Loodts)

De Decker Maurice, M.D.L. 3e artillerie : 24-12-1916. (photo Dr Loodts)

Molle Alphonse, Soldat 5e de ligne : 16-01-1917. (photo Dr Loodts)

Monteny Alphonse, Sergent-major 3e de ligne : 18-01-1917. (photo Dr Loodts)

Riesecoms Alphonse, Soldat C.I. n° 3 : 22-01-1917. (photo Dr Loodts)

Van Kerkhoven Pierre, Soldat C.I.: 21-01-1917. (photo Dr Loodts)

Houwelyckxx J.B., Soldat 5e de ligne : 10-02-1917. (photo Dr Loodts)

Mallezie Maurice, Soldat 14e de ligne : 15-02-1917. (photo Dr Loodts)

Aerst Léonce, Soldat 2e de ligne : 26-03-1917. (photo Dr Loodts)

Haest Alphonse, Soldat C.I. n° 1 : 30-03-1917. (photo Dr Loodts)

Soenen Alphonse, Soldat C.I.n° 3, 14-14-1917. (photo Dr Loodts)

Ghys Henri, Soldat 1er artillerie : 15-04-1917. (photo Dr Loodts)

De Backer René, Sergent 7e de ligne, 30-04-1917. (photo Dr Loodts)

Cotman Léopold, Soldat 1er de ligne, 09-05-1917. (photo Dr Loodts)

Teunen Constant, Soldat 3e de ligne : 19-05-1917. (photo Dr Loodts)

Blanckaert Joseph, Soldat C.I. n° 2 : 02-07-1917. (photo Dr Loodts)

Moyson Englebert, Soldat 2e carabinier : 16-10-1917. (photo Dr Loodts)

Avon-les-Roches et Brugelette gardent le souvenir des Belges du Ruchard

Quelle chance d’avoir pu enfin me rendre à Avon-les-Roches... Ce petit village est semblable à beaucoup de nos villages brabançons où l’on extrait aussi le tuffeau, cette roche calcaire tendre exploitée depuis plus de deux mille ans. Avon-les-Roches comme les villages belges d’ Fox – les- Caves et de Gobertange est percé de galeries. Beaucoup de fermes en possèdent et  s’en servent encore comme des garages où l’on entrepose du matériel agricole. En Touraine et contrairement à nos villages belges où l’on exploitait le tuffeau, existent de nombreuses maisons troglodytes  parfois même de véritables villages troglodytes. Ainsi, dans un hameau d’Avon, le hameau des roches Tranchelion, il existe encore un  quartier désaffecté de  maisons troglodytes  creusé dans le tuffeau d’une colline sur laquelle se dressent les ruines d’une impressionnante collégiale de la Renaissance. Ces ruines abandonnées au milieu d’une belle nature  ont belle prestance ! Elles gardent encore la tour de l’édifice religieux  qui est toujours accessible (aux risques et périls du promeneur car le danger est bien présent)  partiellement sur une dizaine de mètres de hauteur par un très bel escalier de pierre en colimaçon. Et dans cette tour, au fur et à mesure de la montée,  on découvre   avec stupéfaction des dizaines de graffitis dont certains furent  dessinés par les soldats belges de la Grande Guerre. Quelle émotion  de découvrir les noms de ces petits Piottes  éloignés contre leur gré de leurs familles et de leur patrie ! Profitant de l’une ou l’autre occasion, certains d’entre eux étaient parvenus à cheminer dans ces ruines. Peut-être était-ce à l’occasion de l’enterrement d’un des leurs à Avon-les-Roches qu’ils avaient pu  trouver l’occasion de s’échapper durant quelques heures dans la campagne ?

Il faut savoir que ces soldats belges étaient hospitalisés dans le camp du Ruchard, ce vaste terrain d’entraînement de l’armée française au milieu des bois et qui fut mis à la disposition du gouvernement belge pour y créer un hôpital pour convalescents ! Beaucoup de ces soldats belges y furent malheureux sans qu’aujourd’hui l’on puisse  en connaître exactement  les raisons. Peut-être un trop grand isolement, peut-être le froid mais sans doute aussi la discipline de fer qui y régnait où ces trois facteurs réunis ! En quelques rares occasions, ils pouvaient sortir de leur village de tentes (plus tard de baraquements) mais  hélas, c’était souvent pour conduire leurs camarades décédés vers leur dernière demeure, le cimetière paroissial d’Avon, qui se trouvait distant du camp du Ruchard d’une dizaine de kilomètres. Le porche de l’église d’Avon impressionne par sa beauté, il date du  12ème siècle. A l’intérieur du porche une inscription sous forme de graffiti annonce en vieux français la mort de Charles le Téméraire ! Ce lieu n’a pas changé depuis près de neuf cents ans. Il n’est vraiment pas difficile de s’imaginer l’entrée des soldats belges dans l’église  lors des  sinistres funérailles militaires  qui se renouvelèrent une septantaine de fois ! L’église, quant à elle, est restée identique depuis le 13ème siècle. A l'intérieur,  les pierres polies de tuffeau blanc accroissent la luminosité et donnent à l'atmosphère du lieu un air de joie et d'espoir. Le voyage dans le temps est aisé et rapidement, on peut entendre dans la nef  les soldats convalescents et leurs officiers  chanter la Brabançonne … Ils devaient chanter avec grand cœur ces petits  Belges, car ce lieu  leur  faisait  inévitablement  penser au  « clocher » du pays qu’ils avaient abandonné, à la petite église de leur village fréquentée par leurs chers parents. Après la messe, le cortège funèbre se mettait en place et  remontait les  300 mètres de rue  qui menaient au cimetière. Il y avait ensuite le dernier discours, le dernier  adieu…Et puis, les soldats pouvaient  se remettre de leurs émotions pendant  deux heures de liberté avant de devoir à nouveau  se rassembler pour retourner en rangs au camp du Ruchard.  Deux heures de liberté pour se rappeler qu’il y avait encore une vie normale à côté de la leur ! Le village s’animait alors de façon tout à fait exceptionnelle, des  dizaines de soldats belges se précipitaient pour boire un  petit  vin blanc  dans l’unique bar tandis que des dizaines d’autres, si le temps le permettait, parcouraient le village et les hameaux en observant les enfants jouer et les  femmes oeuvrant dans les beaux  lavoirs.  

Le premier belge enterré à Avon fut un boy-scout motocycliste de 16  ans (né le 26 juillet 1898, décédé le 20 février 1915) qui mériterait que l’on se souvienne de lui ! Max Vanderlinden s’était prêté volontaire pour aider l’armée belge comme estafette ! Voici un  texte émouvant d’un ancien du camp du Ruchard  qui relate les funérailles de ce  garçon. (L’auteur a cependant maquillé les noms propres des lieux) !

Depuis quatre longues semaines d’hiver, Jean était l’hôte du camp de Rochelane (Lire Ruchard !). Sa convalescence était une de ces punitions imméritées qui conduisent le meilleur soldat au découragement et à la révolte. Destiné à recevoir l’été des troupes en manœuvres, ce camp, devait tout d’abord héberger des prisonniers allemands. Mais les boches n’y restèrent que quelques jours, bien aises de céder place à des convalescents belges. Nourris comme des pourceaux, ne pouvant approcher le médecin qu’avec crainte, ces pauvres gens, logés sous tente, en plein vent, crevaient littéralement de froid et de misère. Pour la plupart, les officiers qui commandaient cette troupe lamentable de malades et de blessés étaient aussi des victimes. Mais il y en avait d’autres, dont la rage d’avoir vu briser leur carrière pour quelque faute grave devant l’ennemi, ne pouvait s’assouvir que dans l’humiliation et la souffrance des malheureux confiés à leur garde. (…)

C’est à peine avouable, mais les prisonniers de Rochelane considéraient comme une faveur l’autorisation d’assister à l’enterrement d’un camarade que la mort pitoyable avait délivré. Cela leur permettait de sortir du camp et d’atteindre le petit village de Verlaine (Avon-les roches bien évidemment), où la vue des enfants et des femmes reposait leur regard. Dès que l’on s’éloigne du front, la mort reprend son importance civile. Un cercueil, fût-il de bois blanc, inspire moins de crainte et plus de respect que la toile de tente jetée sur un cadavre. En suivant le cortège qui s’acheminait lentement, Jean pensait que bientôt, peut-être, il donnerait aux copains l’occasion d’une escapade. On le regretterait brièvement d’un « pauvre type ! »  puis on irait boire du vin blanc comme il se proposait de le faire après la cérémonie. Le premier mort fut un petit-boy scout de 16 ans qui avait succombé à une angine foudroyante. Il montra le chemin. Au cimetière, un prêtre français, beau vieillard de haute taille[1], magnifia l’héroïsme de ce gosse-soldat. Le pouvoir de l’éloquence est prodigieux car tous les auditeurs sentirent se glisser dans leur âme l’émotion, la fierté et aussi un âpre besoin de vengeance. Et après quelques verres de vin clair, tous les hommes, sauf deux jurèrent d’écrire au  commandant du camp pour demander leur renvoi immédiat au front.
(Maurice Fronville, « Voleurs de gloire », Editions les Etincelles, Paris 1931)  

Très vite un imposant  monument, œuvre de  Juan Bury de Ghlin fut élevé auprès des tombes Belges[2] . Ce fut le colonel Vinckier[3] qui l’inaugura le 2 novembre 1915.

Nos amis de Touraine entretiennent les tombes et le monument  depuis 1917 et grâce au jumelage de la commune de Brugelette et d’Avon, l’amitié franco-belge a permis  de raviver  la mémoire des  63 militaires belges qui reposent encore à Avon. Ils furent plus nombreux à l’origine mais certains corps furent rapatriés. Outre les soldats belges décédés, j’ai noté la présence d’autres Belges qui ne sont pas repris dans la liste officielle des soldats inhumés…Ce sont sans doute  les stèles des soldats dont les corps furent rapatriés en Belgique. (Voici les noms de ces soldats)

Delongueil Prosper

Mauroy Jean

Fusi(… ?)Arthur

Vlegels Arthur

Demeyere René

Libert alphonse

Detroye Emile

Piron Jules

Meyer Victor

Magnifique exemple d’amitié donc  que ce jumelage qui débuta en 1978. L’année précédente, un habitant de Brugelette, Monsieur Windal découvrait dans un quotidien une petite annonce des plus originales signée par Maurice Sébastien, maire d’Avon-les-roches et recherchant  une  commune rurale belge intéressée par un jumelage. Monsieur Windal en informa le bourgmestre de Brugelette, Monsieur Deroux, qui se montra d’emblée enthousiaste à la proposition de son homologue français. Un comité de jumelage vit rapidement le jour et pour la première fois le 11 novembre 78, des Brugelettois se rendirent à Avon pour y sceller des liens d’amitié devenus officiels ! L’année suivante un groupe de Belges se montra inventif en se rendant à Avon en voiture mais en retournant à Brugelette en patins à roulette ! En 1981, un événement dramatique prit place dans l’histoire du jumelage. Le 5 juillet, eut lieu une cérémonie patriotique au cimetière d’Avon à laquelle participaient cinquante Brugelettois. Parmi ceux-ci se trouvait Emile Windal, âgé de 73 ans, qui s’écroula durant la sonnerie « aux champs » !  Transporté à l’hôpital puis transféré en Belgique il décéda hélas des suites de son attaque cardiaque!  Pour honorer celui qui avait été le promoteur du jumelage à Brugelette, on éleva dans le cimetière d’Avon un monument à sa mémoire. Jamais l’amitié entre les deux communes ne faiblit. En 1982, à Avon, furent inaugurées la rue de Brugelette  ainsi que la rue Emile Windal,  après quoi un banquet de 115 couverts fut servi aux convives belges et français !                

Pour les 20 ans du jumelage, en 1998, on inaugura, « l’envolée » une sculpture de l’artiste brugelettois Michel Jamsin qui fut placée à Brugelette au coin de l’avenue d’Avon et qui représente deux oiseaux aux ailes uniques et qui symbolise l’union entre les peuples. A Avon, le quartier résidentiel aux abords immédiats du camp porte le nom de Sergent-major Montigny qui fut le militaire au grade le plus élevé qui décéda au camp du Ruchard. 

Dr Loodts, ce 11 avril 2010

 

 

 

 




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[1] Sans doute l’abbé Théophile Maignant, né en 1864 et curé  d’Avon et de Panzoult où il résidait.

 

[2] Le monument belge est bien l'œuvre de Juan Bury mais un second artiste nommé Raymond Le Graive lui fut associé

[3] Vinckier Jean-Augustin, né le 14 avril 1860 à Bilsen, colonel, désigné le 18 décembre pour le 1er régiment de ligne blessé à Beygem le 12 septembre 1914 d'une balle de shrapnel dans la cuisse gauche (perforation de la cuisse). Déchargé du commandement du 1er régiment de ligne et désigné le 15 octobre 1915 pour prendre le commandement des troupes au camp du Ruchard. C'est le Colonel Vinckier qui présida à l'inauguration du monument belge au cimetière d'Avon-les-Roches, le 18 novembre 1915. La bénédiction par contrée eut lieu le 2 novembre 1915, par l'abbé Théophile Maignant.

En 1917, l’acte de décès du sergent Major Monteny indique que le commandant du camp était alors : le médecin principal de première classe Deghilage

 



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