Médecins de la Grande Guerre

Des jeunes hochniots dans l'enfer des combats : Ludger Lapoulle.

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Des jeunes hochniots dans l'enfer des combats :  Ludger Lapoulle

Jean-Noël Gosselin

       Il y a 100 ans, le 26 octobre 1914.... Ludger Lapoulle perdait la vie à Ramscapelle au cours d'une des plus célèbres batailles de l'Yser ....



Ludger Lapoulle

       Ludger Lapoulle naquit à Huissignies, à la rue des Bas-Trieux le 12 septembre 1891 de l'union de Charles Lapoulle, vitrier et Coulon Marie Hermence.



C'est au fond de la rue des Bas Trieux que Ludger naquit et passa son enfance

       Il entra en service militaire le 1er octobre 1912 au 5ème régiment de Ligne, 2ème Division Armée. Démobilisé en 1913, il fut rappelé le 1er août 1914.

       Le 5ème régiment de ligne tenait garnison en 1914 à Anvers ; à la mobilisation d’août il se dédoubla et forma avec le 25ème de ligne la 5ème brigade mixte qui, avec les 6ème et 7ème constitua la 2ème division d’armée.

       Le 5ème de ligne participa en août et septembre 1914 aux sanglantes sorties d’Anvers.

       Le 12 septembre à Molen, hameau de Rotselaer-lez-Louvain, il subit des pertes énormes tant en officiers, qu’en gradés et soldats.

       Dès le 16 octobre, l’armée belge s’installe le long de l’Yser afin de faire front à la Quatrième armée allemande. La défense s’avère laborieuse, malgré les renforts venus de France.

       Le 20 octobre, le 5ème de Ligne est dans la tête de pont de Lombarsijde. Il va résister 13 heures aux assauts allemands.

       Le régiment se déplace ensuite vers le village de Ramskappelle qui se situe près de Nieuport, sur la ligne de chemin de fer reliant Nieuport à Dixmude.



Ludger Lapoulle

       Le 25 octobre, les Allemands marquent un temps d’arrêt dans leur poussée.

       L’armée belge est épuisée, ses canons sont inutilisables après leur emploi intensif et les munitions manquent. Les troupes françaises de la 42ème Division d’infanterie renforcent les Belges qui décident d’inonder la plaine entre Dixmude et Nieuport.

       La ligne surélevée de chemin de fer est renforcée par le génie belge de manière à en constituer une digue étanche.

       Le 26 octobre, alors que l’eau envahit les parties basses, les Allemands lancent une attaque sur la voie ferrée. Ordre est donné aux troupes françaises et belges de résister



L’inondation et le remblai du chemin de fer vus de Ramscapelle

Georges Capron, camarade de régiment de Ludger raconte :

       « Le secteur de Ramscapelle était défendu par les soldats belges et français. Nous étions situés derrière le lieu-dit « La Ferme Violette ».

       C'est durant le bombardement du 26 octobre qu'un obus tombant dans un cratère existant dans lequel se dissimulait Ludger le tuant sur le coup.

       Deux français subirent le même sort. Etant situé dans l'entonnoir voisin, j'en réchappa par miracle ! »

       Ludger ne repose pas au cimetière de Huissignies, son corps n'ayant pu être identifié. Néanmoins, sa mère Hermence Coulon fit ériger une tombe factice qui perpétue sa mémoire. Sa rue, la rue des Bas-Trieux lui sera dédiée et deviendra « Rue Ludger Lapoulle »



La tombe factice érigée à la demande de sa maman

 



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