Médecins de la Grande Guerre

Ruber Brooke, un des plus grands poètes de la Grande Guerre combattit à Anvers en octobre 1914

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Ruber Brooke, un des plus grands poètes de la Grande Guerre combattit à Anvers en octobre 1914


       Ce grand poète fut mobilisé par la Royal Navy peu de temps après son 27ème anniversaire et il prit part à l'expédition « Antwerp » en octobre 1914. Plus tard il s'embarqua avec le corps expéditionnaire anglais envoyé à Gallipoli le 28 février 1915. Ruber ne tomba pas devant l'ennemi mais succomba d'une septicémie qui s'était développée suite à l'infection d'une piqûre de moustique. Il  mourut le 23 avril 1915 sur un navire-hôpital ancré au large de l'île de Skyros en Grèce. C'est sur cette île qu'il fût enterré au milieu d'un champ d'oliviers. Sa tombe s'y trouve encore !

       Un de ses plus beaux poèmes « The soldier » est un très émouvant hommage aux soldats anglais qui périrent loin de chez eux.

The soldier

If I should die, think only this of me:
   That there's some corner of a foreign field
That is for ever England. There shall be
   In that rich earth a richer dust concealed;
A dust whom England bore, shaped, made aware,
   Gave, once, her flowers to love, her ways to roam,
A body of England's, breathing English air,
   Washed by the rivers, blest by suns of home.

And think, this heart, all evil shed away,
   A pulse in the eternal mind, no less
     Gives somewhere back the thoughts by England given;
Her sights and sounds; dreams happy as her day;
   And laughter, learnt of friends; and gentleness,
     In hearts at peace, under an English heaven.

Le soldat

Si je dois mourir, il ne faut retenir de moi qu'une seule chose…

Que même en terre étrangère, on y trouve, pour l'éternité, un peu de l'Angleterre…

Un petit amas de poussières qui  trouva son origine, sa forme et sa conscience en Angleterre !

Un petit tas de poussières qui auparavant, lorsqu'il était amoureux, offrait des fleurs et qui  avait une manière bien à lui seul de se mouvoir et de vivre. Un corps issu de l'Angleterre, qui respirait son air, se lavait dans ses rivières et  se chauffait de  ses rayons de soleil.  

Pensez à ce cœur qui souffrit loin de chez lui dans la grande  tourmente mais qui toujours  garda  en son sein tout ce que l'Angleterre lui donna: ses paysages, ses bruits, ses rêves heureux semblable à la vie de tous les jours que l'on y menait…

Pensez à ce cœur qui  garda aussi  le rire appris de ses amis et la douceur habituelle aux cœurs en paix que l'on trouve sous un ciel anglais !

(Traduction Dr Loodts)

 

 

 

 



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